Atlas des rivières
de Bretagne Le Lapic
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Kevin
Lapic

Kevin Tymen

 

Le Lapic

 

Quand je suis arrivé je l’ai découvert au bas de la ferme

Je ne savais pas qu’il était là avant de venir m’installer

Je suis de Plogastel Saint Germain

Quand j’ai visité je me suis douté qu’en bas d’une vallée il y aurait une petite rivière

Et je me suis rendu compte qu’elle longeait un gros paquet de mes terrains

Sachant que toute ma ferme est en pente

L’eau qui vient sur mon terrain va quelque part

Le Lapic est une pièce à prendre en considération

Ce que je fais au quotidien

Toutes mes pratiques ont une incidence sur lui

Par gravité l’eau finit en bas

Michel avait fait un gros travail de haies et de talus

Pour que l’eau arrive moins vite au Lapic

Travail que j’ai prolongé sur des terrains qu’il a récupérés avant que je reprenne

 

Mon parcours

Ici tout est en herbe

Et en bio

J’avais deux trois conditions pour m’installer

Faire du lait ma passion

La première chose sachant que je commençais tout seul

De la monotraite

La deuxième

Tout en bio

La troisième

Vivre du métier

Avant entre la fin de mes études et mon installation il y a huit ans

J’ai passé trois ans à l’étranger et le reste à travailler dans des fermes

A l’étranger

j’ai fait BTS et licence pro

Et là j’ai rencontré un pote qui avait envie de voyage

En tête nous avions la Nouvelle-Zélande

Ils ont des systèmes herbagés avec des Troupeaux gigantesques comparés à ici

Nous avons fait le tour des deux iles

Visiter apprendre s’en mettre plein les yeux s’enrichir de cette expérience

On rentre au bout de six mois

Lui essaie de s’installer sans succès

Moi une étude avec mon père qui ne se fait pas

Alors je repars seul et je travaille dans la ferme dans laquelle j’avais travaillé

Un visa de travail facile

Deux ans là-bas

Je ne m’épanouissais pas dans le système actuel qui se développe ici

Je n’y trouvais pas mon compte

Je ne me voyais pas faire une carrière dans ce schéma où ça travaille beaucoup

Phyto-engrais

Je m’étais juré de ne jamais accrocher un pulvé à mon tracteur

 

J’ai épandu en Nouvelle-Zélande par force de travail

Mais je me suis promis de ne pas le faire sur ma ferme quand je me suis installé

J’ai pu rester en conventionnelle en allant chercher le label bio

Facile à obtenir

Pas d’engrais pas de phyto limité en antibiotique

 

Premier jour j’ai converti la ferme à la bio

Ça a pris dix-huit mois pour la conversion

Une petite prime pour me remercier de faire la conversion,

Incitatif

 

À partir du moment où j’étais en bio je respectais la biodiversité donc le Lapic

Et je récupérais une ferme facile pour la conversion

Michel avait réfléchi pour la faire

Un pas qu’il n’a pas pris mais qu’il m’était facile de prendre

J’ai switché

Et après j’ai vu que toutes les prairies étaient longées par le Lapic

Il était là

Je connaissais assez mal le territoire même si je connaissais bien Tréfeuntec

L’eau arrive là

Toutes mes pratiques vertueuses

J’ai un peu de mal avec ce mot

Je préfère dire bio règlementation charges

Ces mots ont plus de signification

 

La présence du cours d’eau n’est pas essentielle à ma pratique

Un élément de la nature qui traverse

Mais plus tu as divers éléments sur ton territoire mieux c’est

Même si je ne suis pas très fan des ragondins

Je cherchais en premier lieu une structure et en deuxième tout ce qu’il y avait autour

 

L’histoire

Le cours d’eau

Sur la ferme familiale nous étions collés à un captage d’eau

Un terrain de foin et en bas coule une rivière

Cette rivière avait un lavoir où j’aimais aller faire des cabanes

A passer par-dessus et des fois finir dedans

Et souvent quand il y a un ruisseau il y a une rivière à passer

Il y a une prairie permanente avec sa diversité d’espaces

Une zone humide dont on tire bénéfice

 

De l’autre côté du talus plus de joncs de flores différentes

Mais pas forcément une prairie naturelle

Les Zones humides sont proches des cours d’eau

Qui dit humidité dit production d’herbe importante avec du foin d’une flore intéressante

Ces prairies ont leur place ici

 

Un hectare c’est un hectare qui doit être utilisé à plein régime

J’ai un espace qui correspond à l’élevage

La vache le bovin est capable d’aller chercher cent espèces différentes à manger par jour

La feuille dans les arbres  et pleins d’autres espèces

 

Le but sur ma ferme

Chaque jour mes vaches changent de paddock

Elles vont sur de l’herbe fraiche

Elles vont dans les prairies en bas

La prairie naturelle a un caractère un peu moins laitier

Sur la prairie que je prépare j’ai du trèfle blanc plantain luzerne

Et sur les autres une mixité non sélectionnée donc moins riche pour que la vache fasse le maximum de lait mais plus concentré donc de plus grande qualité

Deux productions qui vont ensemble

 

Moi je trais et elles vont toutes seules

J’ai quatre paddocks qui longent le Lapic

7 hectares où elles sont au bord du cours d’eau

Si elles chient et pissent sur l’herbe le sol absorde et l’eau et la diversité font le travail pour que l’eau arrive au Lapic saine

L’objectif de mes pratiques c’est que ça lessive le moins possible que l’eau arrive le moins vite possible à la rivière et que le sol valorise les bouses et pissats de mes vaches

Si mon sol fonctionne bien l’eau très filtrée relargue tout ce qu’il n’a pas besoin

Et il y a un minimum de nitrates qui iront vers le Lapic

Quand Michel s’est installé

Le puits est au milieu du terrain

Une partie de l’eau qui s’écoule vers le Lapic arrive au puits l’autre partie dans le cours d’eau

Les premières analyses d’eau dans le puits de surface qui alimente l’eau de lavage

120 mg par litre en 84

Trente-six ans plus tard après le travail mis en place par Michel le taux est divisé par deux

Et maintenant depuis que j’ai repris chaque année ça baisse on est à 50

On la boit les vaches la boivent

Il n’y a pas de soucis particuliers

On a tous un impact

L’EPAB publie chaque année les taux dans le Lapic

 

La connaissance du Lapic

Je ne connais pas encore était voir son histoire

Je me suis dit :  où commence-t-il quand l’atlas a débuté

Ce que j’ai appris

Il y a des champs la station d’épuration

Et la nature qui empêche l’homme de faire n’importe quoi

Les zones humides qui ne supportent pas de tracteur et où il n’y a pas de culture

L’herbe c’est très bien

Un premier frein au lessivage

Mettre du maïs et de la céréale tout au bord n’aurait pas de sens

On parlait de drainer pour assainir le terrain

Pourquoi il était malade

On faisait que l’eau ne reste plus pour cultiver tout ce qui peut l’être

Avec le remembrement à outrance nous sommes passés dans l’excès

La vue du ciel en 1960 avant

Une curiosité de voir ça pour notre territoire

 

Ceux qui m’entourent

Quant au voisinage du Lapic

Je connais peu

Juste les voisins qui se trouvent juste avant

L’autre agriculteur bio

Des vaches allaitantes en bio

Le reste en conventionnel

 

Le syndicat ne m’intéresse pas

La particularité

Deux copains installés en cochon en système classique

Et un en activité cochon et lait

Je sais que je suis un peu isolé par ma façon de faire de penser et tout ce qui va avec

Ça m’a été e reproché de ne pas m’être présenté au début

Si je vais jusqu’au bout de mon raisonnement et de mes convictions

Je le dis entre guillemets pour ne pas en faire une généralité

la pratique des agriculteurs de la commune ne me convient pas

Si je juge que les agriculteurs d’en face n’ont rien à m’apporter

je ne vais pas vers eux

Leurs pratiques je ne ressens pas le besoin de m’en inspirer

Je n’ai pas la même vision qu’eux

 

Hyper localement

Les cinq fermes autour de Kerdun

Des gens en fin de carrière qu’il est trop tard d’essayer de changer

Qui sont en fin de carrière

Et c’est une commune qui a un type d’agriculteurs qui a sa manière de travailler la terre et que je ne sois que le deuxième agriculteur bio de la commune en 2020

Ça veut tout dire

Aller faire la promotion de mes pratiques ou aller les expliquer

J’ouvre ma ferme il n’y a pas de soucis

Des écoles et autres sont venues mais eux je ne les ai jamais vus

Les classes de quatrième qui viennent le matin pendant une heure

Les chambres d’agriculture qui s’en occupent

Qui cherchent des exploitations à ouvrir

Un dégrossi de ce qu’est une ferme

Et je parle toujours du Lapic

 

Parce qu’on veut toujours plus

Je veux plus dans le raisonnable de mes capacités et de mes perspectives

Les obstacles

Soit la route met des freins en séparant les paddocks

Sachant qu’il existe toujours des solutions

Soit le Lapic me bloque entre « guillemets »

Sachant que construire un pont pour accéder de l’autre côté est possible

On me dit as-tu les moyens d’avoir plus

Si les fermes en face arrêtent je pourrais les reprendre en accord avec les propriétaires

Mais dans l’idée je me pose la question pourquoi vouloir plus

La réponse s’impose presque à moi

Je suis du genre challenge et aime avoir de nouveaux projets

Et de convertir plus de surfaces en culture bio ça me plait bien

Une petite trentaine d’hectares autour du Lapic

Et le cours d’eau ne s’en porterait que mieux

 

Les propriétaires des autres terrains n’auront aucun mal à trouver pour vendre leur terrain

Mais un ordre de priorité serait important à prendre en compte

Des jeunes à prioriser et qui plus est en culture bio proche

Un manque de réflexion de transmission par manque de temps ou d’élaboration peut faire que leurs terrains partent aux gros requins autour

Je vais devoir l’être aussi pour avoir ma part du gâteau

Et si un jeune veut s’installer c’est très bien aussi

 

L’avenir

Dans moins de trois ans plus il n’y aura plus que mes vaches dehors

C’est triste

Plein de troupeaux sont possibles alors pourquoi ne pas agrandir le mien

Tout renaturation

La question de la largeur de la prairie

50 60 m de large de naturel

Mais si un kilomètre au-dessus je fais de la « merde » ça ne changera rien

Il nous faut revoir les pratiques sur l’ensemble du territoire afin de mieux préserver notre environnement

Remettre des animaux dessus ça ne veut pas dire polluer

 

Faire fonctionner l’écosystème dans les règles de l’art ça ne pollue pas

 

7 à 8 pâturages par an sur un instant T donc 10 jours par an

Les vaches valorisent l’épiflore

J’utilise naturellement ce que la nature permet de faire

 

L’ouverture d’esprit n’est pas là

Et l’école d’agriculture ne met pas en place cela

Lobbies syndicats industriels viandes lait

C’est le para agricole qu’il faut faire vivre

Et là il n’est plus question de bonnes pratiques mais de rentabilité

 

Moi je n’ai besoin de personne hormis mon collecteur de lait

Je vise l’autonomie maximum

Et je n’ai personne à faire vivre

Je suis comme le Lapic

Je vis par moi-même si on ne me tue pas

Je ne reproduis pas bêtement si je n’ai pas la volonté de continuer le schéma

Je n’avais pas envie de me lever le matin pour faire comme tout le monde

Aujourd’hui je trouve mon compte en tant que travail/revenu avec mon environnement

Et j’adore mes vaches

 

L’agriculteur a énormément de blocages qui viennent de plusieurs directions prises avant eux et entretenues par ou malgré eux

 

Je suis en monotraite

98% des gens sont en double traite

Mais les jeunes vont aller vers la monotraite

La demande d’avoir du temps pour vivre d’autres expériences se fait entendre de plus en plus

Quand je dis aux copains « monotraite » ils me disent « tu vas produire moins »

Mais la qualité de vie y pensent-ils ?

Deux traites veulent dire deux fois par jour et c’est astreignant

Au bout un essoufflement physique une charge morale

 

On ne me l’a pas appris de sortir du schéma

J’ai dû m’ouvrir à l’étranger pour me rendre compte qu’il existait d’autres manières d’agir de faire

Ici un vrai blocage

Ils disent on en a marre de traire mettons des robots

Alors qu’en partant en monotraitre on investit moins

La main-d’œuvre j’avais un salarié qui n’est pas revenu

J’ai mes Week-ends et je ne « travaille » que le matin

Trois heures de boulot à 11h ma matinée est finie

J’ai du temps libre l’après-midi

Mais tous ces freins qu’on se met comment les lever ?

La grande question : Comment on va faire comment on va gagner notre vie

L’agriculteur aime à faire

Il aime être occupé sinon il a l’impression de ne pas travailler

Donne du temps libre à trois quarts des agriculteurs

Ils vont dire qu’est-ce qu’on va faire ?

Alors que lire courir rien faire ou plein de choses sont essentielles dans une existence

L’agriculteur dit on ne va pas nourrir la planète comme ça

Et eux ils s’oublient

Ils oublient de vivre

Il faut nourrir la planète mais si les pratiques la détruisent à quoi ça sert ?

 

En fait c’est comme la monotraite et double traite

Le labour et le semoir et le semi-direct

La culture classique utilise la charrue

On laboure

On travaille la terre et on sème

Il existe d’autres façons au lieu de faire du blé maïs blé maïs blé qui revient quasiment à une monoculture

On pourrait travailler avec sept huit espèces différentes mais sur du temps long

J’utilise naturellement ce que la nature permet de faire

Le sol travaille plus

il est plus efficient

il maintient l’organique

il retient les nutriments au sol

il retient l’eau

 

Mais il faut réfléchir penser organiser

Alors que l’agriculteur n’a plus d’autonomie de décision

Des prêts à rembourser

Toute la journée sur place et il reste le même

Je suis entouré de copains qui sont dans ce schéma

Pas faute d’avoir passé du temps à discuter

Je me suis arrêté de me battre pour ça

Au niveau mental ça me pesait

Je m’y perdais m’oubliais

C’était un stade où je voulais prouver que c’était possible

Sans avoir forcément 100% raison

Et l’autre me répondait sans réflexion

Je me prenais la tête et la charge mentale devenait trop lourde

Je tournais en rond

 

J’ai plein de copains avec qui on est dans la même démarche de faire au mieux selon les territoires

Ils n’ont pas les mêmes conditions d’ici

Mais ils sont près des cours d’eau

Les cours d’eau sont partout

Toujours un cours d’eau qui passe au final

Le cours d’eau est l’habitant permanent

En Bretagne en bas souvent un cours d’eau

Ils sont partout et c’est très bien

Les pratiques autour sont nombreuses et sont de notre responsabilité

ce qui vient du bourg va dans la station d’épuration

Tout le monde est concerné par le Lapic

Par ce qu’il met dans les toilettes

Tout le monde doit être concerné

 

Le cours d’eau se jette dans la baie de Douarnenez

C’est bien s’ils sont en bonne santé et propres

On aime se baigner dans l’eau propre

Les gens ne voient que l’eau qui vient de la mer ou le lait qui vient de la brique

Tout ce que je fais dans mon quotidien en tant qu’être humain

Tout à une incidence

Les cours d’eau on est tous lié à eux

On a besoin de boire et nos déjections vont vers les stations d’épuration qui vont bien quelque part

Il est primordial de prendre soin de nos cours d’eau et notamment du Lapic

 

Le cours d’eau est plutôt petit

L’eau passe nous aussi

Le cours de la vie le cours de l’eau

 

Mon lait va chez Biolait premier collecteur bio en France

On est amené à faire des animations en partenariat avec les enseignes U

Ça je n’arrive pas ça ne m’attire pas

Ce n’est pas ma place

Si j’ai choisi de partir sur de la filière longue sans commerce direct

Je sous-traite cette partie

J’ai du mal à me retrouver en face du consommateur

 

Mais de présenter mes pratiques devant tout le monde j’ai aucun problème

Je fais un peu de vente de viande j’abats une bête par an et je parle un peu de mon métier

 

Les petits déjs bio à la ferme organisés par le GAB

Ça pourrait m’intéresser

 

Marcher le long du Lapic

Ça peut être sympa comme randonnée

Faut l’aménager

Faut pas que ça détériore l’espace

Faut pas polluer avec de déchets

 

J’aime courir j’aime me promener

Je comprends la demande et l’envie

Ça part de Tréfuntec jusqu’où

 

La Monotraite

Plus en plus de jeunes sont dans la réflexion positive

Un copain qui se met en monotraitre

Mais ça reste marginal

Pour autant c’est super intéressant

Je fais de la Monotraite toute l’année mais j’arrête de traire décembre et janvier

Les vêlages sont en février mars

Là un pic de boulot et un Lapic reposant

Un moment de l’année qui fait peur aux gens qui crée du souci alors qu’il s’agit de la vie de l’exploitation

La monotraite libère l’après-midi

Dec janv repos de lait

Je donne à manger aux bêtes tous les trois jours

Je peux travailler 10 h par semaine

Je me régénère

Je fais autre chose

Les vêlages arrivent avec le printemps

Je retrouve l’énergie après l’hiver

La nature la saison le beau temps les foins à faire jusqu’à mi-juin après ça redescend

L’été je profite de la mer des festivals des copains

Je profite à fond

Je suis tout seul sur ma ferme et je fais 40 h par semaine

Avec un système qui tient la route pour la biodiversité

Je me dis de ne pas le faire on est « con »

L’automne la charge de travail diminue encore et fin novembre décembre janvier » c’est bon les vaches vous pouvez arrêter de produire du lait vacances »

Et je pars aussi

La monotraite

J’ai mes Week-ends et je ne « travaille » que le matin

Trois heures de boulot à 11h ma matinée est finie

J’ai du temps libre l’après-midi

 

Décembre janvier repos de lait

Je donne à manger aux bêtes tous les trois jours

Je peux travailler 10 h par semaine

Je me régénère

Je fais autre chose

Les vêlages arrivent avec le printemps

Je retrouve l’énergie après l’hiver

La nature la saison le beau temps les foins à faire jusqu’à mi-juin après ça redescend

L’été je profite de la mer des festivals des copains

Je profite à fond

Je suis tout seul sur ma ferme et je fais 40 h par semaine

Avec un système qui tient la route pour la biodiversité

Je me dis de ne pas le faire on est « con »

L’automne la charge de travail diminue encore et fin novembre décembre janvier » c’est bon les vaches vous pouvez arrêter de produire du lait vacances »

Et je pars aussi

C’est royal

Confort de vie économique bien dans son territoire bien dans sa vie

 

 

Quand je parle à quelqu’un qui n’est pas du milieu

Il dit pourquoi tout le monde ne fait pas ça

Un confort une rentabilité

C’est royal

Confort de vie économique bien dans son territoire bien dans sa vie

Et quand de temps en temps quand je croise des collègues agriculteurs leur femme copines conjointes qui ne sont pas dans le milieu elles les regardent et disent pourquoi tu fais pas ça

Alors que 7Jours sur 7 que du travail pas de temps libre

C’est intéressant d’amener la réflexion comme ça

 

Le Lapic

Le cours d’eau pourrait être le centre de réflexion

Plutôt que d’être dans le négatif ou essayer de convaincre

Les amener à réfléchir

Semer la graine et attendre

Tous ces gens autour sont papas grands-pères et on est toujours en train de boire de l’eau et quelle eau on boit ?

Qu’est-ce qu’on veut laisser aux générations futures

Donner du sens à partir de la nature pour ne plus en être déphasé

On n’a plus idée de ce qui s’y joue

On est tellement pris dans notre routine dans nos habitudes qu’on oublie les choses essentielles

 

Le mal français on voit toujours le négatif

On pourrait se dire le verre à moitié plein

On a fait de la merde mais qu’est-ce qu’on pourrait faire

Les étrangers plus positifs dans leur regard

Nous nous nous apitoyons nous auto flagellons

 

Alors qu’un cours d’eau c’est la vie

Que voulons-nous faire de notre vie

Nous avons tous notre partition à jouer et nous avons tous un impact sur tout ça

On parle vite de la pluie et du beau temps

Si le Lapic est humide ou pas

La limite du Lapic

Beaucoup de terrains qui vont dedans

Il flotte le déluge 3mm

Je vois le Lapic déborder

Marée haute

Il ne dégorge pas

Et avec la tempête du dégât sur tout ce qui longe

Les arbres qui tombent

Le Lapic est sorti de son lit

Faut que j’y aille

 

Chaque sortie d’hiver

Aller dedans enlever les branches les anciens le faisaient

De remonter du moulin de Michel jusqu’à la fin de mes terrains et qu’on dégage le Lapic

Mine de rien des ponts ça freine l’eau

Les arbres en travers freinent l’écoulement

S’il y a un barrage l’eau va prendre plus de largeur

Les bas-côtés pris

Pour qu’il garde son lit il faut l’entretenir

 

Créons une journée Lapic pour entretenir les bas-côtés

Je veux me diriger vers des gens qui vont générer une discussion constructive

Je veux restructurer les exploitations plutôt que ça reparte en culture maïs blé colza patate

 

J’ai la maitrise des coûts le premier sous qu’on dépense pas c’est celui qu’on dépense pas

Le sou qu’on a c’est celui qu’on ne dépense pas

 

Un voisin agriculteur

Son Colza il met du trèfle dedans une autre culture qui part tout de suite

Pour éviter le sol nu d’attendre quatre mois

Il ne faut pas de sol nu le moins possible

Il a semé sans détruire

Le trèfle qui dort l’hiver mais qui couvre le sol

Et la céréale pousse et après le trèfle se réveille et son sol n’est jamais nu

 

Il existe une association pour améliorer la vie du sol pour qu’il y ait plus de vie

Un itinéraire culturel

Moins on dépense plus on réfléchit plus on est efficace

Cet agriculteur est un homme qui fait attention à l’adaptabilité

En permanence à travailler avec la météo les aléas climatiques

C’est motivant il trouve un intérêt chaque matin

 

 

L’animal quelle est sa place ?

Plonévez Porzay est connu pour le productivisme à l’animal

Alors qu’on est sur un productivisme à l’hectare

Les terres nous apportent

Travailler notre territoire et ramener la notion de l’animal à la terre

J’ai tant de surface je peux avoir tant d’animaux

Plutôt que j’apporte de partout toujours sur la même surface

Trop d’azote alors les traitements « s’épandent »

On marche sur la tête

 

Le mot intensif

A l’animal on demande beaucoup

Pas très logique pas très durable

A l’hectare on peut trouver une durabilité

 

Il ne faut pas des centaines d’hectares pour vivre bien

Ce n’est pas la taille qui compte

La ferme moyenne laitière en France s’étend sur 75 hect

Moi j’en ai 64 je suis sous la moyenne

J’ai racheté la ferme j’ai pas mal d’annuités

Mais l’idée c’est de faire vivre deux personnes sur cette surface

 

On a du mal à changer de schéma

On nous a toujours dit il faut que l’animal soit productif

On s’est déconnecté de la terre

Et quand on reconnecte l’animal à la terre c’est vertueux

Là on revient à du cohérent

Mais le para agricole on a moins besoin d’eux une économie à revoir

De l’un à l’autre de la terre à l’animal on prend conscience de son environnement et on renouvelle la biodiversité

 

Les prêteurs de terre prêtent leur terre pour aider ceux qui ne relient pas l’animal à la terre

 

Dans un sens on va y arriver

Les énergies coûtent de plus en plus cher

De moins en moins disponibles

L’environnement on s’y attaque de plus en plus même si nous n’y allons pas assez vite

Le problème de l’homme c’est d’être contraint pour agir

Alors agissons avant d’être contraints

Et le monde se portera mieux