Parcours 2 - Une réalité
Lapic
Je commencerai par vous dire
Derrière chez vous savez-vous quoi qu’y a
Derrière chez vous savez-vous quoi qu’y a
Un bois et un cours d’eau
Plus loin une prairie
Pas infranchissable
Juste à faucher à pâturer
Derrière chez vous j’y pense depuis longtemps
Mettre un chemin pour les piétons
Des discussions des tables rondes
Et regarder le mouvement de l’eau qui dessine le vivant
Je vous pose une devinette
Mon premier court
Mon second bruite
Mon troisième se repose
Qui suis-je ?
Mon premier l’eau
Mon deuxième le ruissellement
Mon troisième le calme
Mon tout Le Lapic
Mon histoire en quelques mots
Aujourd’hui
Je suis encore un cours d’eau
Je suis le Lapic
Avec une histoire
Avec des moulins hors d’état
Disparus pour beaucoup
Et tout ce qu’il y a autour
Les prairies
De beaux arbres
Des bois de feux
Des fermes
Un patrimoine plus ou moins oublié
Avec les bovins
De moins en moins présents
Les céréales
Dans la plupart des champs
la monoculture qui remplace la polyculture
Chaque propriétaire y a sa vie
Les jeunes agriculteurs portent un autre regard sur le cours d’eau
Sont plus sensibles à leur environnement aux zones qui le composent
À l’évolution de leur métier à la vie qu’ils préservent
Ils ont de mon eau dans leur sang
Installer des jeunes redonne un sens économique
Une vie à un territoire
Sans être nuisible à l’environnement
Cela évite l’artificialisation des terres agricoles
Je peux vivre avec les exploitations
Je suis un résistant
Je coule quelles que soit les tempêtes
Quelle que soit mon histoire
Ce que j’aimerais
Je suis un peu comme les racines des arbres
Je viens de Locronan Quéménéven et Cast
Je suis ce résistant un peu boiteux
Qui n’exprime plus son potentiel de biodiversité
Même si je suis tout petit
Je veux reprendre ma place
J’aimerais retrouver les talus les haies
Ne plus être qu’un exutoire
Retrouver la vie animale que je nourris
Que je protège
Retrouver l’énergie que je délivre
Nous devons prendre le temps ensemble
Sans l’homme je pourrais me refermer
Tout demande du temps j’en ai l’expérience aiguë
Sensibilisons pour ne pas bloquer
Un travail de fond et de longue haleine
Recréons des méandres
Créons des zones libres
D’y aller trop vite provoque un contresens aux pratiques apprises
Un contre sens de l’appropriation d’idées nouvelles
Un non-sens au retour de la nature.
Alors que le bon sens veut que nous allions dans le milieu naturel à 100%.
Des étapes seront nécessaires pour rattraper le temps perdu
Nous sortirons de la violence des mots trop forts
Des jugements trop hâtifs
Des réactions trop contradictoires
Nous accepterons les résistances et que d’autres erreurs se fassent
Quelques mots pour suivre mon cours d’eau
Je suis Le Lapic un axe de territoire
Un lieu de rassemblement
D’évolution des pratiques
Vous pouvez m’approcher
Vous pouvez venir me voir
Ça se met en route
Ça me rend optimiste
Je suis ce cours d’eau qui vous apprend toujours plus
Un éveil sensible à votre environnement
À votre condition de vie
À votre empreinte sur la terre
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